Depuis quelques semaines le colorant E171 fait beaucoup parler de lui. Composé de dioxyde de Titane, il améliore la brillance des bonbons, baumes à lèvres, bûches de Noël ou encore des médicaments.


Nanoparticules de dioxyde de titane dans un réseau de nanocellulose.
© Labex SERENADE
 

Pourquoi en entendons-nous autant parler ?

Considéré comme potentiellement cancérogène, le Parlement avait voté la suspension du E171 dans la loi Alimentation du 30 octobre 2018.

En novembre, la loi Egalim prévoyait également sa suspension au nom du principe de précaution. Pour ce faire, il suffisait de la signature d’un arrêté ministériel par Bruno le Maire. Celui-ci a pourtant déclaré mardi 8 janvier qu’il ne le signerait pas tout de suite. En effet, selon lui, étant donné le fait que l’évaluation de l’Union européenne ne partage pas l’analyse de l’INRA, il était nécessaire, à la rentrée 2019, de faire de nouvelles évaluations quant aux risques liés au dioxyde de titane. Si celui-ci comportait effectivement des risques, il signerait alors sa suspension sans attendre.

Un revirement inattendu !

Pour répondre au mécontentement des associations concernant cette attente, il répondit que c’était aux industriels de s’abstenir. Ces déclarations ayant provoquées une vive agitation de la part des associations de défense des consommateurs et de l’environnement, mais également, de certains parlementaires, le ministre a finalement annoncé qu’il signerait l’arrêté suspendant l’additif mi-avril 2019.   

Pour en savoir plus :

France inter, 11 janvier 2019